Les news de la semaine du 1er juillet.... De l'économie des masques - trouver un job en période de crise - les financements participatifs dans le monde

1- De la résolution de la pénurie de masques et de la micro-économie

Nous relayons deux articles intéressants sur l’économie liée aux masques :  l’évolution de la demande mondiale a été telle que non seulement la classique courbe de demande s’est déplacée vers le haut, induisant une hausse du volume et une hausse des prix (à un prix plus élevé, il y a plus de producteurs qui deviennent rentables) ; mais le produit « masque étant devenu un produit obligatoire » pour certaines activités la courbe de demande est devenue plus pentue.

C’est ici qu’intervient la microéconomie et un conte africain : Un feu de forêt se déclenche et tous les animaux fuient. Un lion voit un colibri aller dans l’autre sens (vers l’incendie). Il lui demande « où vas-tu ? » et le colibri de répondre « au lac remplir mon bec pour éteindre l’incendie ». Le lion s’esclaffe « et tu espères éteindre l’incendie avec quelques gouttes dans ton bec ? ». La réponse du Colibri fut « Je fais ma part du boulot ».

Revenons aux masques : Nos colibris furent tout les couturier/couturières amateurs qui se mirent a fabriquer des masques « maison » en tissus pour les donner u les vendre à ceux qui en avaient un besoin fort.

Ils permirent d’alléger la demande en augmentant significativement l’offre.
L'article complet (en anglais) est ICI

Nous en profitons pour relayer un second article de l’université de Cambridge datant de 2013 (et donc assez vieux) qui a étudié l’efficacité des masques artisanaux.

L’étude a une conclusion dans la droite ligne de ce que l’on pouvait attendre : C’est moins bien ou beaucoup moins bien suivant les tissus utilisés mais c’est mieux que rien. Et surtout c’est plutôt pertinent face à un risque diffus et non permanent de contact temporaire avec des personnes potentiellement infectées..L'article est ICI

Deux conclusions à en tirer :

  1. Quand l’organisation classique, qu’elles soit représentée par le gouvernement ou les entreprises n’arrive pas à une solution, les citoyens peuvent individuellement contribuer à résoudre le problème.
  2. Le mieux est l’ennemi du bien et il faut savoir ne pas respecter les normes quand de toutes les façons le respect des normes ne permet pas de résoudre le problème (en termes de capacité notamment).

 

2- Trouver un Job en période Covid : C’est possible

Ils sont nombreux, notamment les étudiants en fin de formation, les "indépendants/autoentrepreneurs"... à devoir se trouver un emploi dans une période peu faste. C’est déjà arrivé et nous avons trouvé un article sur les 5 points clefs pour y arriver par un étudiant en fin de MBA qui a du trouver un job, dans un pays qu’il ne connaissait que peu, en pleine crise de 2009.

Ses conseils sont ici : https://intheknow.insead.edu/blog/5-things-i-did-land-five-job-offers-during-recession.

Le conseil le plus pertinent : Soyez préparé, mieux que les autres et insistez sur vos forces pour ledit emploi. Notre dernière fille a rapidement trouvé l’emploi (un peu de niche ce qui ne facilite pas la tache) de ses rêves en plein confinement et sa préparation y est pour beaucoup (plus que son CV fut-il impressionnant).

3- La place de la finance alternative ans l’économie.

Après le boom du PGE qui a signé un retour en grâce des banques (largement aidées par l’état) nous avons trouvé une étude intéressante sur la finance alternative dans le monde.

La finance alternative c’est le financement (le crédit donc et pour une petite part les fonds propres) sans le recours aux banques ou aux marchés.

Première surprise : Le pays leader et de loin c’est la Chine. (les ¾ du volume).

Seconde surprise : Le marché est dominé par les prêts entre particuliers devant les prêts immobilier et les financements aux entreprises.

Troisième surprise : 50% des ressources sont apportées par des institutionnels

Enfin la France est à la traîne avec moins d’1 milliard d’Euro derrières le UK, les Pays-bas et l’Allemagne.

L’étude (encore une fois de l’université de Cambridge) est ICI (attention c'est passionnant, mondial mais dense : 228 pages en anglais).