« Maria Schools lève des fonds pour 2m€ » - Dans un secteur de la formation continue en pleine recomposition, comment tirer son épingle du jeu ?


Le secteur de la formation doit faire face à de très forts enjeux

 

Depuis le Décret Qualité, les organismes de formation doivent relever en parallèle plusieurs défis :


Celui de la marché forcée vers la certification qualité, avec DataDock puis Qualiopi. Un choc pour de nombreux organismes qui fonctionnaient avec des pratiques pas toujours processées et des relations avec leurs formateurs pas toujours professionnelles (en termes de recrutement très opportunistes, de programmes pas vraiment validés, de suivi des performances et de rémunération).

Celui de la digitalisation

Depuis environ 10 ans, on trouve sur le marché des outils de plus en plus nombreux et de plus en plus performants et faciles à utiliser :

  • En matière de LMS (plateforme de learning management système comme Apolearn que nous utilisons)
  • En matière de gestion de la formation (digitalisation des questionnaires comme Quality in Training que nous utilisons également)
  • En matière d’animation de la formation (Klaxoon…)
  • En matière de classe virtuelle (Zoom, qui est devenu incontournable, sauf chez les banques…)
  • En matière de e-learning, de création de video, de création de supports de qualité (Canva…)

De nombreux éditeurs proposent des versions gratuites, mais très vite, il faut s’abonner si on veut accéder aux fonctions professionnelles. On parle bien ici d’un budget d’investissement qui peut vite représenter des montants significatifs, mais que l’on peut partiellement ou totalement refacturer aux clients pour la partie animation des formations.

 

Celui de la refonte des circuits de financements

Cette refonte amène les dirigeants des organismes à revoir leur stratégie : faut-il inscrire des programmes au RNCP, au répertoire spécifique. Fait il faire des partenariats avec des certificateurs….

Veut on accéder au marché du CPF, qui nous fait basculer dans une approche BtoC, ce qui change radicalement la façon d’approcher le client…

Celui de nouveaux entrants

La presse vient la semaine dernière de se faire l’écho de la levée de fonds d’un nouvel entrant sur le marché : «  Le campus d’écoles du numérique Maria Schools lève 2 millions d’euros auprès de Crédit Mutuel Innovation et de business angels. La startup basée à Paris ambitionne de lancer une plateforme d’e-learning et de créer 4 nouvelles écoles d’ici 2023. 

Après avoir co-fondé l’école Lion en 2016 pour initier à l’entrepreneuriat tous ceux qui le souhaitent, Annabelle Bignon s’est associée avec Agnès Alazard pour créer un campus à part entière. Lancé en janvier 2020, le campus Maria Schools regroupe trois écoles de formation destinées aux adultes de tous âges: Lion, spécialisée dans l’entrepreneuriat, Maestro, lancé en juin dernier pour former des Product Manager, et Hero dans l’art du storytelling qui devrait voir le jour cette année. Les cours, directement dispensés par des professionnels (entrepreneurs, experts), permettent aux étudiants d’accéder à des pratiques liés au numérique comme la programmation informatique ou le marketing digital.» Source Frenchweb.

 Voici donc encore un nouvel entrant sur un secteur qui compte déjà de nombreux opérateurs.

Que faut il retenir de cette annonce ? :

  • Voilà encore un nouvel entrant sur le marché (mauvaise nouvelle)
  • Qui propose une offre de formation sur des métiers nouveaux ou à fort développement  : product manager, story telling et entrepreneuriat (tient, c’est malin !)
  • Les financiers s’intéressent au secteur (ce qui est toujours un bon signe)

Le secteur de la formation doit faire face à de très forts enjeux

En matière de stratégie d’entreprise, en utilisant l’outil SWOT (Forces – Faiblesses – opportunités – risques) de nombreux dirigeants d’organismes de formation voient les points évoqués précédemment comme des risques. C’est vrai, le paysage change, en profondeur. Mais n’oublions pas que le changement, le mouvement, crée également des opportunités. Il s’agit pour les dirigeants des organismes de les saisir.

Quelles sont les stratégies envisageables ?:

  1. Créer au sein d’organismes traditionnels (formation présentielle sur des métiers et compétences classiques) des entités filialisées ou non, qui se positionnent sur les nouveaux segments :
    • Formation distancielles -synchrones ou asynchrones : les équipes ont des compétences différentes, sont généralement plus jeunes, l’Adn est donc franchement différent. Le potentiel de croissance est différent, les modes de financement peuvent également être différents.
    • Formations sur de nouveaux métiers, nouvelles compétences. Les formateurs ne sont pas les mêmes que les formateurs qui travaillent déjà pour l’organisme
  2. Acquérir de petits organismes qui se sont déjà digitalisés, ou qui se sont déjà positionnés sur des segments de compétences émergentes, ou qui ont déjà inscrits des parcours au RNCP, et/ou qui sont déjà Qualiopi. L’intérêt de cette stratégie est de gagner du temps par rapport à la concurrence et de prendre pied sur les meilleurs segments de marché mais également d’abaisser le coût de la certification et des outils en les mutualisant.

Il y a d’autres stratégies possibles, nous n’en évoquons ici que quelques uns parmi le champ des possibles.

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