On lit ou entend souvent dire que les petits organismes de formation ont vocation à disparaitre – qu’il y en a trop – qu’ils n’ont pas de suivi qualité de bon niveau…..mais à y bien regarder, les petits organismes ne méritent-ils pas plus d’intérêt ?
Le ticket d’entrée dans le métier de la formation a fortement augmenté
Nous sommes entrés ces dernières années dans un cycle d’évolution très rapide de la réglementation :
Il y a d’abord eu le choc de Data Dock, qui a imposé aux organismes de formation de s’inscrire sur la plateforme, et à entrer dans le process DataDock.
La modification en profondeur des circuits de financement de la formation a amené les organismes de formation à se reposer la question de fonds de leur positionnement sur le marché, de leur avantage concurrentiel, de leur valeur ajoutée, et de la typologie de leurs clients, direct ou sous traitance, inter ou intra…..présentiel ou distanciel.
L’investissement consécutif à cette première étape a été un investissement en temps, en réflexion, mais pas en argent, le référencement DataDock étant gratuit. Toutefois, la démarche étant novatrice et génératrice de stress, de nombreux dirigeants se sont fait accompagnés pour obtenir le saint graal.L’obtention du référencement DataDock a rendu les formations finançables et a donné un peu de visibilité aux premiers à l’obtenir.
Il y a ensuite eu la certification qualité, avec Qualiopi. Cette nouvelle étape a compliquée, est toujours en cours, et la dead line a été repoussée au 1er janvier 2021, à cause ou grâce au Covid. Cette nouvelle haie à franchir est plus haute :
- Il faut apporter des preuves sur des indicateurs plus nombreux
- Il faut faire l’objet d’un audit d’une demi à une journée
Le temps consacré par les dirigeants et les équipes à la préparation de la certification a été autrement plus important. Encore plus que pour DataDock, les dirigeants se sont fait accompagnés.
Si l’on ajoute le côut des pré audits (non obligatoire mais courants) celui des audits et de la certification et enfin le coût de l’accompagnement par des structures nouvellement positionnées sur ce marché, cela finit par faire des montants significatifs pour une petite structure, qui rappelons-le ne génère aucun chiffre d’affaires supplémentaire (il évite juste d’en perdre…) :
- Coût de la certification de l’ordre de 1500€ HT
- Cout d’un accompagnement de l’ordre de 2 000€ HT à 4 000€ HT
Il faut ajouter aux deux points précédents l’impact du digital sur la pratique métier, qui a plusieurs conséquences majeures , qui se traduisent par des charges de fonctionnement plus élevées qu’avant et impose une veille outils qui n’existait pas avant :
- Les organismes doivent se doter d’outils digitaux pour animer leurs formation (Klaxoon, outils de sondages…)
- Ils doivent depuis le covid souscrire des abonnements Zooms ou temas pour les visios
- Ils doivent digitaliser leurs questionnaires de satisfaction( Quality in training)
- Ils peuvent avoir besoin de se brancher sur des plateformes de commercialisation type moncompteformation, Kairos….ce qui est très consommateur de temps
L’arrivée d’un formateur dans le métier se complique
Une personne physique, forte de son expérience professionnelle, qui aime la formation et veut en faire son métier, a désormais plus de mal à démarrer son activité.
Au-delà de l’acquisition de compétences de formateur, du dépôt de son dossier pour obtenir son fameux numero de déclaration d’activité (le fameux n°DA), il faudra désormais :
- Découvrir les nombreux outils, en sélectionner quelque uns et apprendre à s’en servir
- Découvrir le process de la certification, se l’approprier et le financer
- Découvrir les différentes plateformes et apprendre à s’en servir
La plupart des dépenses évoquées plus haut ont un caractère de frais fixes, récurrents. Or la commercialisation d’activités de formation est un process long : il faut d’abord se faire connaitre, puis animer une formation qui se passe bien dans l’espoir d’avoir de nouvelles commandes.
Et ce process s’est durcit, car les organismes Qualiopi doivent prouver qu’ils recrutent leurs formateurs sur des critères très qualitatifs. Un formateur qui démarre donc dans le business aura un track record vide…
On peut donc imaginer aisément que la ou les premières années d’activité de notre nouveau formateur risque(nt) fort de se traduire par des pertes ou par une rémunération très basse.
Le rachat d’un petit OF peut-être la solution
C’est un principe en matière de M&A : à chaque fois que la réglementation fait augmenter le ticket d’entrée dans un secteur d’activité donné, cela crée des opportunités de transactions : les dirigeants de petits organismes en place qui n’ont plus l’envie ou plus les moyens de faire face aux obligations de digitalisation et>/ou de certification peuvent devenir des vendeurs de belles cibles pour des acquéreurs potentiels.
Acquérir ou créer, en matière de formation continue, la bascule se fait au profit de racheter
Nous recevons très souvent chez FL FINANCE des personnes physiques qui veulent diriger des PME et qui hésitent entre reprendre une structure existante ou créer ex-nihilo une activité.
Dans le contexte décrit plus haut, il nous semble beaucoup plus pertinent d’acquérir une structure existante, qui a déjà son numéro de DA, son enregistrement datadock et dans l’idéal sa certification Qualiopi. Toute la phase administrative est donc réalisée du fait de l’acquisition. Cela correspond à un gain de temps considérable, à la suppression du risque (élevé !) d’énervement (terme pudique…), et à une forte réduction du risque de ne pas obtenir les fameux césame.
Acquérir semble d’autant plus pertinent si le dirigeant de l’OF qui cède part en retraite. Il peut alors si le deal est bien construit accompagner le nouvel entrant dans sa découverte des outils et de la réglementation.
Pour les organismes de taille intermédiaire, acquérir est également une solution
Un organisme déjà constitué de longue date pourra également tirer avantage d’une acquisition d’un petit organisme :
Acheter revient à récupérer sans effort la certification et à bénéficier du savoir-faire qui va avec
Acheter revient à rentabiliser des coûts fixes liés aux différents abonnement (videos, cerification, plateforme LMS…) mais également aux efforts de commercialisation, importants
En synthèse, qu’il s’agisse de personnes physiques nouvellement entrantes sur le marché de la formation continue ou d’organismes déjà en place, il nous semble intéressant pour ces entités de se pencher sur les petits organismes les plus dynamiques, qui ont fait l’effort de la certification et de la digitalisation et de les considérer comme des cibles potentielles à acquérir.
Chez FL FINANCE , nous avons l’expertise du conseil en transaction y compris de petites entités, et nous connaissons de l’intérieur le monde de la formation professionnelle voir la présentation de nos activités de conseil https://fl.finance/fr/3tkYt1-acquisition-reprise.aspx
Nous proposons également un parcours de formation à la croissance ecxterne et à la reprise d’entreprise https://fl.finance/fr/1qHawH-parcours-a-distance-mettre-en-place-une-strategie-de-croissance-externe-creatrice-de-valeur.aspx
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