Reprise de Cartonnages Gourio conseil à distance

FL News : Jacques, vous avez mené à bien l'acquisition de Gourio en étant accompagné quasi exclusivement à distance. Que retenez-vous de cette méthode de travail à distance ?

Jacques Daquin : en 10 mois de travail, les contacts ont été fréquents, d'hebdomadaires à quotidiens. Nous nous sommes vu 3 fois en tout : au démarrage pour faire connaissance, lors des premiers rendez-vous avec nos partenaires financiers principaux pour la présentation du projet de LBO lors de la période de négociation exclusive, et enfin pour la signature ! Les échanges téléphoniques et les séances de travail sur Skype ont permis l'avancement du dossier sans aucune aspérité et avec une économie de temps et d'énergie non négligeable. A la compétence, Luc Farriaux ajoute le comportement : c'est un consultant qui ne vous dit pas ce que vous voulez entendre, mais ce qu'il pense ! C'est une qualité à la fois rare et essentielle dans un projet de LBO qui est souvent le projet d'une vie professionnelle sinon d'une vie.

FL News : Pour la reprise vous vous êtes associé avec un membre de la famille cédante qui était déjà actionnaire. Comment se sont passées les discussions ?

Jacques Daquin :
C'est une configuration particulière qui a nécessité une double négociation avec un timing très précis. Dans un premier temps, la négociation a débuté avec le majoritaire cédant, souhaitant prendre sa retraite. L'objectif était d'obtenir un accord de principe de ce dernier sur le simple fait de concourir, avant même donc de parler de proposition chiffrée. Dans un LBO ce n'est pas le porteur du LBO qui achète, mais bien le cédant qui vend ! c'est lui qui choisit ! Nous recherchions une sorte d'" adoubement " moral. Deuxième temps, en toute transparence avec le majoritaire, il s'agissait de mener la même démarche avec le minoritaire, qui souhaitait rester associé et Directeur commercial. Car évidement racheter une PME sans être d'accord avec un de ses principaux cadres, qui plus est associé, même minoritaire, n'avait aucun sens. Au contraire, il était essentiel d'obtenir également non seulement son accord mais aussi intégrer ses souhaits particuliers dans le futur projet de LBO. Le but étant de pouvoir aborder avec enthousiasme notre future collaboration, faute de quoi le projet n'était à mes yeux pas viable ; c'est bien avec le minoritaire, restant dans l'entreprise, que j'allais devoir travailler. 3ième temps, remise du projet cadre de LBO aux deux associés, cédant majoritaire partant et minoritaire restant. Luc Farriaux, au-delà de ses compétences techniques en ingénierie financière, indispensables, a de plus démontré tout au long de ce processus complexe tout son talent de fin psychologue et de connaisseur de l'âme humaine, éminemment complexe. L'écoute, l'humilité, la souplesse associée à la rigueur ont permis de conclure un LBO " parfait ". Avec le recul de plus d'un exercice et demi, on peut même parler de " cas d'école " !



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